Plateforme Interrégionale Échange et Coopération pour le développement culturel

Des années 2010 à nos jours : la transformation des politiques publiques

Les mutations en cours dans le spectacle vivant et le domaine culturel en général, amènent les organismes régionaux à évoluer et adopter d'autres modes de fonctionnement (organisationnel, juridique, …). Des groupes de travail se mettent en place, avec le « Réseau des missions voix » qui évolue en « Groupe voix », le réseau des administrateurs  devient le “réseau social”, le “groupe études – observation” réunit les agences qui travaillent sur l'analyse des politiques publiques en région, le groupe “Formation” ouvre un espace de concertation et de mise en commun sur les dispositifs territoriaux et les expériences, le groupe “Création et diffusion”, Groupe “Accompagnement”, …

Des démarches collaboratives s'engagent sur l'agenda 21 de la culture (Forum Ouvert Culture et Développement durable d'Evry en 2011), avec la constitution du Collectif pour des actions nationales ouvertes sur l'Éducation, les pratiques et l’enseignement artistiqque (CANOPÉEA) coordonné par la PFI, qui ouvre un espace d'échange et de dialogue en lien avec la réforme de l’enseignement supérieur.

Au niveau européen, la PFI participe à plusieurs réseaux (IETM, Conseil européen de la Musique, Association chorale européenne) qui aboutissent à de nouvelles coopérations (projet LEO Sings ! Diversité des pratiques du chant en Europe 2013 – 2015, accueil de l'AG Europa Cantat à Toulouse 2012, publication en français de l’Agenda Européen pour la Musique, …).

La réforme territoriale de 2015 transforme radicalement le paysage des associations et des agences régionales.

Les compétences transférées aux régions et aux départements avec la loi pour une Nouvelle organisation territoriale (NOTRe), ainsi que le nouveau découpage régional, amènent les collectivités à repenser leurs politiques culturelles et une restructuration des périmètres et des missions des structures régionales, avec la disparition de la moitié d'entre elles, l'intégration ou la fusion sur un même territoire pour d'autres, ou l'élargissement du périmètre d’intervention à moyens constants.

La Loi sur la liberté de création (LCAP) de 2016 donne de nouvelles perspectives pour le champ culturel, avec la prise en compte des droits culturels également inscrits dans la loi NOTRe.

La PFI engage un processus de DLA en 2016, puis un parcours d'accompagnement à la réflexion des équipes sur les politiques régionales et la place des structures dans ce paysage (Vivre et conduire les changements en 2017 – 2018) pour tenter de préserver la dynamique de réseau. Les tensions sont toutefois fortes dans les territoires et une nouvelle ère s'ouvre. Les agences régionales quittent la PFI et constituent, pour certaines d'entre elles, leur propre réseau d'agences de diffusion (La Collaborative).

La PFI entame alors une réflexion avec la DGCA sur l'évolution de son projet associatif, avec une analyse cartographique du paysage des associations et fédérations avec lesquelles la PFI est susceptible d'engager de nouveaux partenariats, ainsi qu’une enquête sur les plus-values de la PFI, afin de recenser et qualifier les bénéfices de l'adhésion à la PFI pour les structures, leurs équipes et l'impact sur les territoires, ainsi que les contributions de chacun à cette communauté.

En 2020, de nouveaux adhérents rejoignent la PFI (MESH, Musique et Santé, Orchestre à l'école, AFPC-EVTA France), qui réunit ainsi une diversité de structures du secteur musical, du local au national. La pandémie Covid ne facilite pas les échanges, mobilisant plus que jamais  la PFI et ses membres pour accompagner les pratiques en amateur, laissées pour compte pendant près de deux ans, mais aussi pour faire face à la mise en œuvre de la réforme de la formation professionnelle (Qualiopi et certification des compétences).

Cet environnement complexe et tendu, le plus souvent vécu devant un écran, renforce le besoin de rencontre, d’échange d’expérience et de coopération, et incite la PFI à conduire une nouvelle réflexion sur son projet associatif et requestionne son identité. Un changement de nom apparaît alors nécessaire et pertinent. Cette démarche se fait en écho et en concertation avec la nouvelle Délégation Générale à la Transmission, aux Territoires et à la Démocratie Culturelle du ministère de la Culture créée en 2021.

La nouvelle dénomination de l'association “Musique en Territoires” est plus représentative de l'objet commun aux membres (la musique) et de la diversité des typologies des structures (du local au national regroupé dans le terme Territoires).